Absence
ô Femme au cœur de qui mon triste cœur a cru,
Je te convoite, ainsi qu'un trésor disparu.
Je te maudis, mais en t'aimant Mon cœur bizarre
Te recherche, émeraude admirablement rare !
Que je suis exilée ! Et que pèse le temps,
Malgré le beau soleil des midis éclatants !
Retombant chaque soir dans un amer silence,
Je pleure sur le plus grand des maux : sur l'absence !
Renée Vivien (1877-1909)