Phalsbourg

écusson de Phalsbourg croix de la légion d'honneur de Phalsbourg

Histoire de Phalsbourg


La ville de Phalsbourg (Pfalzburg) est fondée en septembre 1570 autour du château féodal d'Einhartzhausen par George-Jean I comte palatin de Veldenz(surnommé Jerry-Hans) profitant de sa dot de 300 000 florins de son mariage à l'âge de vingt ans à Anna-Maria la fille cadette du roi Gustave VASA Ier de Suède.

On retrouve des vestiges antiques romains qui confirment l'importance de sa position stratégique au croisement de l'axe nord-sud de la route de la laine des Lombards, de l'axe est-ouest du vin et du sel et dans les quatre directions :
- vers Sarreguemines
- vers Dieuze, Metz, Nancy
- vers Sarrebourg
- vers Lutzelbourg, Dabo.

La cité est terre d'accueil aux réfugiés protestants (massacre de la Saint Barthélémy du 24 au 26/08/1572) et forme donc un lieu de rencontre de deux cultures, deux langues et deux religions.

George-Jean I comte palatin de Veldenz la vend en 1584 à Charles III duc de Lorraine pour 400 000 florins et la ville doit se convertir au catholicisme.

Le premier plan officiel de la ville de Tassin de 1633 fait état d'une enceinte pentagonale.
Durement touchée pendant la Guerre de Trente Ans (1618-1648) Phalsbourg devient ville royale lors du traité de Vincennes de février 1661.
En 1663 Sébastien Le Prestre marquis de Vauban écrivit "cet important "passage d'Allemagne" exigeant une fortification capable de donner asile aux débris d'une armée battue, assez forte pour arrêter les progrès d'une troupe victorieuse, de soutenir soi-même quelque temps et de donner à son maître le loisir de consulter les moyens de pouvoir la secourir. Le mieux serait d'enfermer tout le circuit de la Place qui est d'environ 800 toises (410m) par une fortification de six bastions, qui pourront être réguliers ou approchants".
Le 16 juin 1679 François-Michel Le Tellier marquis de Louvois, ministre de la guerre, accompagné de Sébastien Le Prestre marquis de Vauban, après avoir visité Phalsbourg écrivit au roi "la place que l'on construira là, verra bien autour d'elle, et que l'armée qui voudrait l'attaquer, après avoir campé dans les bois, sera obligé de se retirer faute de subsistances et que les chevaux chargés de fourrage ne pourraient monter la côte de Saverne"(cette côte n'aura une route moderne qu'après 1730).
Louis XIV décida alors de faire fortifier Phalsbourg et Sarrelouis par Sébastien Le Prestre marquis de Vauban qui remplaça l'enceinte existante par une enceinte hexagonale permettant de mieux protéger les vallonnements autour de Phalsbourg par les canons.

Le 27 mai 1680 le Dauphin, le duc de Vendôme, le comte d'Armagnac et Vitry reçurent les clés de la ville.

La ville pouvait héberger un régiment d'infanterie, de cavalerie, une poudrerie, des bâtiments administratifs et religieux et des magasins pour une population de 1000 personnes. La place centrale pouvait accueillir 4000 hommes en armes.
Il n'y avait alors qu'une fontaine sur la place et le capitaine Latour Froissac fut chargé d'acheminer de l'eau de source des montagnes voisines par un système de siphonnage.
L'accès de la ville se faisait par la porte d'Allemagne et la porte de France (avec pour ornements les marques du roi) avec herse et pont-levis, précédés d'un pont dormant s'ouvrant sur une demi-lune.
En 1698 et après le traité de Ryswick de 1697 qui conservait Phalsbourg à la France, Sébastien Le Prestre marquis de Vauban la visita et écrivit "les revêtements sont solides et bien sur leurs pieds, par contre les logis militaires ont besoin d'être raccommodés".

Le 3eme Régiment de Hussards est créé le 10 février 1764 à Phalsbourg par le comte Valentin-Ladislas Esterhazy.
Il y eut une alerte lors d'un hourra des "pompadours"(soldats hongrois) du baron de Trenck qui s'approcha de Phalsbourg.
A l'annonce de la retraite de Russie et de l'invasion à venir, le génie militaire installa des palissades. Grâce à ses fossés profonds et à ses fortifications taillées dans le roc, Phalsbourg subit avec honneur les 3 sièges de 1814, 1815 et 1870 malgré sa pénurie de munitions, son artillerie réduite à 2 canons par bastion et une batterie de seize pièces.

Après 1870, les remparts seront démantelés par les Allemands pour fabriquer les forts devant Strasbourg et pour acheminer les pierres ils construisirent une voie ferrée qui resta en service du 1er septembre 1883 au 1er septembre 1953. Après la signature du traité de paix de Francfort en 1871, l'autorité militaire sous la direction du maréchal Helmuth Karl Bernhard von Moltke débuta immédiatement les travaux de fortifications

Napoléon Ier a surnommé Phalsbourg la "pépinière des braves" dont le symbole était le général Mouton, comte de Lobau né à Phalsbourg, aide de camp de Napoléon Ier, mais aussi successeur du marquis de La Fayette, mais également le général Hugues Alexandre Joseph Meunier (commandant de l'armée des Vosges en 1793), le Baron François Gérard et le général Henri Rottembourg, le général Jean-Jacques Ulrich (défenseur de Strasbourg) et son frère Gustave Uhrich (l'intendant général aïeul maternel du général Maurice Gamelin), le général Joseph Alfred Micheler, son frère le général Frédéric Henry Micheler et le général Charles Alexis Vandenberg (qui exercèrent des commandements au cours de la première guerre mondiale), Alfred Hollender (mémorialiste de la ville) et son frère Charles Hollender et le général François Auguste Logerot, Holtz, Wilmot
Comme autre personnalité, il y a également Erckmann-Chatrian,(Emile Erckmann né à Phalsbourg et Alexandre Chatrian) qui écrivirent de nombreux contes et romans nationaux, il y a également G. Bruno (Augustine Fouillée née Augustine Tuillerie) qui écrivit Le tour de la France par deux enfants et qui portèrent le renom de Phalsbourg à travers la France et même au-delà.

croix de la légion d'honneur de Phalsbourg
La ville reçut la Croix de la Légion d'honneur par décret du 14 août 1919 en mémoire du siège de 1870 où elle résista vaillamment et sauva l'honneur de la France :
"Phalsbourg (Moselle) - 14 août 1919 - Gardienne de communications importantes pour la défense du territoire, a toujours été éprouvée par les attaques dirigées contre la France. Du 10 août au 10 décembre 1870, a subi un siège de quatre mois au cours duquel les habitants ont fait preuve d'un courage héroïque, bravant cinq bombardements qui ont détruit et incendié les deux tiers de la ville, pour que Phalsbourg, la pépinière des braves, demeure rivée au sol français."


Pour plus d'informations
Office du Tourisme du Pays de Phalsbourg
1 rue des Généraux Micheler
57370 Phalsbourg
Tél : +33 (0)3 87 24 42 42
Phalsbourg
Office de Tourisme du Pays de Phalsbourg
E-mail: tourisme@phalsbourg.fr
Horaires d'ouverture :
Ouvert du lundi au vendredi de 10h00 à 12h00 et de 14h à 17h00 (sauf jours fériés).

Phalsbourg
Annuaire du tourisme en France Phalsbourg
Association de Sauvegarde du Patrimoine naturel de Phalsbourg et environs



Pour un retour à la Lorraine de l'Alsace Bossue (qui fait culturellement, linguistiquement,
historiquement, et géographiquement partie de la Lorraine).



Association de Sauvegarde du Patrimoine naturel de Phalsbourg et environs